Le terme intelligence artificielle fait débat. Il provient d’une traduction littérale du terme américain correspondant. Pourtant, aucune autre intelligence que celle des humains n’entre en jeu : les intelligences de ceux qui conçoivent et de ceux qui utilisent.
Il serait plus exact de parler d‘assistance numérique à la pédagogie. Toutefois, par commodité, nous conserverons le terme d’intelligence artificielle parce qu’il est couramment utilisé.
De quoi s’agit-il ?
Cette assistance consiste à utiliser les résultats des élèves (ce sont les données) pour générer des indicateurs individualisés, précis, instantanés et fiables. Ces indicateurs permettent alors de suggérer à l’enseignant des parcours pédagogiques et des regroupements venant nourrir son expertise. Ces parcours sont donc modulables par l’enseignant, en fonction de sa connaissance de chaque élève, du contexte et de ses choix pédagogiques.
Au final, c’est bien l’enseignant qui décide, ajuste, choisit de mettre en œuvre et modifier si besoin le parcours proposé par l’assistance numérique.
Un outil numérique facilitant la différenciation pédagogique
Les données sur le travail de l’élève, les algorithmes de leur traitement et la puissance de calcul utilisés sont bien au service de l’enseignant, pour contribuer à la réussite de chaque élève. L’intelligence artificielle est donc également un outil facilitant la différenciation pédagogique.
La fiabilité de l’intelligence artificielle
L’assistance numérique prend aujourd’hui de l’importance car elle a gagné en fiabilité grâce à la convergence de 3 réalités technologiques :
la facilité de collecte et les capacités de stockage des données
la maturité des algorithmes de traitement de ces données
La puissance de calcul des ordinateurs actuels
Importance du cadre éthique
Dans le cadre du P2IA, les partenaires retenus respectent une éthique conforme au droit européen (RGPD) de façon à ce qu’aucune des données collectées ou résultant des collectes ne soit vendue ou échangée. Il s’agit de protéger la vie privée des enfants, des familles, afin de leur épargner un démarchage ciblé et de leur garantir les mêmes conditions d’accès à des services (assurances, mutuelles, etc.) que l’ensemble de la population.
Dans ce cadre, explicitement, l’intelligence artificielle doit rester asservie à la décision humaine.